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mardi 8 mai 2007

Une gauche décomplexée !

Je dois dire qu’en entendant Laurent Fabius parler d’une gauche décomplexée dimanche soir je n’ai pas compris tout de suite ce que complexe voulait dire. Je venais d’entendre Dominique Strauss-Kahn parler de la nécessité pour le parti socialiste de se tourner vers la sociale démocratie. Il était clair que ces deux la parlaient de choses différentes. C’est donc sur le mot complexe que mon esprit a un peu pédalé.

Complexe ? après une rapide recherche un complexe, dans la langue courante, décrit un sentiment d’infériorité. Une gauche décomplexée est donc une gauche débarrassée de ce sentiment d’infériorité. Bien. Mais quel est ce sentiment d’infériorité ?
Dans la bouche de Laurent Fabius, je comprends qu’il doit s’agir de l’attitude du parti socialiste face au fonctionnement économique, face au système capitaliste, bref en finir avec le complexe antilibéral, affirmer son antilibéralisme avec fierté.
Déception. Pendant quelques instants, j’ai espéré que le complexe soit ailleurs.
J’ai espéré…
…que le discours soit même inversé. Que le sentiment d’infériorité se loge, au contraire, dans cette difficulté à accepter le fonctionnement d’une économie de marché. Que l’on dépasse cette étape, pour pouvoir de façon constructive analyser, sans complexe donc, les problèmes posés par cette économie de marche afin d’apporter des solutions, des interventions intelligentes.
…qu’on puisse être de gauche et regarder le rôle de l’état avec un esprit critique, que les termes efficacité ou rentabilité ne soient pas tabous. Pas de complexes et un regard objectif, une exemplarité dans l’utilisation de l’argent publique.
… que l’on ne soit plus complexé quand on parle de service public et que l’on quitte le discours idéologique qui souvent confond intérêt des employés et intérêt des usagers. Que l’on puisse affirmer que le service public est d’abord au service des usagers.
…que l’on soit imprégné d’une vision juste de la société, que l’on n’attise pas les identités. Que l’on puisse prononcer le mot libéral dans le sens social du terme avec fierté, la tête haute, sans complexe. Liberté et tolérance, respect des autres et des différences.

Pendant un instant j’ai cru que c’était tout ça une gauche décomplexée, une gauche fière de ses valeurs sociales et sans démagogie anti-libérale

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Qu'entendez-vous par une vision juste de la société ? Est-ce une référence à l'ordre juste de Madame Royal ?

jimd a dit…

je ne sais pas trop ce qui se cache derriere ce terme. le mot ordre est etonnant dans la bouche d'une candidate de gauche.

 

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