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vendredi 22 février 2008

Demagogie, Pouvoir d’achat et… les socialistes

J’attends toujours une reconstruction de l’opposition, particulièrement une reconstruction du PS afin d’entendre une alternative constructive au gouvernement actuel. Depuis la défaite des présidentielles je ne vois pas grand chose venir et il faudra probablement attendre le prochain congrès…vision optimiste qui déteint très vite quand j’écoute les ténors du parti.

Lundi (19 février) matin j’entendais Ségolène Royale sur France Inter appeler les électeurs à sanctionner le gouvernement lors du vote des municipales. Très bien, c’est son rôle. Elle utilise ensuite l’argument du pouvoir d’achat (parmi d’autre) sous entendant que tous les français déçus des promesses de Nicolas Sarkozy et souffrant d’une baisse du pouvoir d’achat devraient se tourner vers le PS.... sous entendant donc que sur le pouvoir d’achat le PS qui lui ne les décevra pas…

Nicolas Sarkozy paye aujourd’hui son discours de champagne sur le pouvoir d’achat. Il est incapable de tenir ses engagements de champagne et la frustration des français est d’autant plus forte que les attentes étaient grandes.

Voila maintenant que Ségolène royale utilise elle même cet argument.

Le pouvoir politique n’a que très peu de prise sur le pouvoir d’achat.

A court terme, certaines actions d’urgence, forcément limitées, peuvent être prises. Je suis en désaccord avec la partie de la gauche qui pense que c’est le rôle du gouvernement de faire pression sur les entreprises pour rehausser les bas salaries. Il n’est pas non plus raisonnable de miser sur des primes distribuées sur le budget de l’état au plus bas revenus. Ces mesures peuvent être nécessaires mais ce n’est que marginal, elles doivent être ciblées sur les plus grosses inégalités. Ce n’est pas le rôle du gouvernement, par manque de moyen bien sur mais aussi car c’est du domaine du privé, du rapport de force entre employeurs et employés.

A long terme, les actions et décisions politiques peuvent avoir une influence. Mais il y a une déconnection entre les actions prises et l’impact sur le pouvoir d’achat de part le décalage dans le temps et le lien indirect antre action et effets. Ce sont des reformes de structures qui peuvent modifier sur le long terme les conditions économique et donc le pouvoir d’achat.

Je pense que l’opinion publique est encore habituée à un état ‘Gaullien’, c'est-à-dire pense que l’état peut rapidement résoudre les problèmes tels que le pouvoir d’achat et apporter des solutions directes. Les politiques, Nicolas Sarkozy en tête avec sa campagne sur le pouvoir d’achat, contribuent a entretenir ce phénomène. Nous voyons d’ailleurs le ‘retour de bâton’ dont est victime le présidente qui ne peut bien sur pas tenir se promesses et est victime de sa démagogie.

Ce serait une erreur tragique de la part des socialistes, d’emboiter le pas des promesses démagogiques. Il est temps d’avoir un discours politique plus sincère, clair sur ce que peut faire un gouvernement. Il faut présenter clairement aux français le rôle et les capacités de l’état et d’arrêter les discours démagogiques qui ne font que décrédibiliser l’action politique aux yeux des français. Le PS, en pleine reconstruction et en quête de direction saura-t-il prendre ce tournant ou emboitera-t-il le pas en faisant du ‘sarkosisme’ d’opposition…

dimanche 17 février 2008

Politiquement Mou...


Grève des chauffeurs de taxi...

La situation actuelle et proche d’une rente de monopole dont bénéficie un nombre restreint de chauffeurs ayant paye très cher une licence leur donnant le droit d’exercer.

L'idée de la commission Attali: modifier en profondeur ce secteur afin de supprimer ce système de licence pour d’augmenter le nombre de taxis et de baisser les prix.

Les bénéficiaires: tous les usagers actuel, tout ceux qui ne prennent pas le taxi parce que cela coûte trop cher.

Conséquence: une grève sur une proposition, sans aucune volonté de la part des taxis de négocier.

Résultat: recul immédiat du gouvernement.....

Quelle est donc cette conception de la politique?
L'idée d’origine est il doit y avoir plus de taxis, et leur prix doit être beaucoup plus bas.
Je suis d’accord. Je ne dis pas que les chauffeurs de taxi ne travaille pas beaucoup. C’est un métier dur, impliquant de longues heures, travail le dimanche ou la nuit... les charges sont importantes, il faut rembourser les emprunts nécessairement a l’achat de la licence.
bien.
Mais c’est une situation de monopole, contrôlée par un système de licence et les prix sot et conséquent artificiellement élevés. Il n’y a aucune raison que nous, usagers, financions une rente de monopole.
Nous devrions pouvoir prendre le taxi en famille le dimanche afin de pouvoir boire un verre de vin au restaurant ou le samedi soir en sortant d’un bar ou de boit de nuit. Le taxi devrait être abordable pour les classes moyennes ou les étudiants. Cela est impossible au prix actuels.

La force du politique est de décider de ce que l’on souhaite, de fixer un objectif et ensuite de négocier pour y parvenir. En l'occurrence modifier en profondeur le secteur des taxis pour le bénéfice des usagers.
Il faut ensuite, bien sur, compenser les pertes pour les acteurs du secteur... rachat des licences et autres aménagement...cela se négocie.

Il n’y a même pas eu de négociation....

Nous sommes devant un échec de la volonté politique qui recule devant une grève lancée sur une simple proposition, sans même engager la moindre discussions sur les conditions de compensation....
Gouvernement girouette qui fonctionne a vue, en fonction de l’opinion publique et manque totalement de volonté et de direction.

Une note de fin. le tarif des taxis a augmentéde 3% en fin de semaine.....

 

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