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jeudi 17 mai 2007

Mondialisation (bis)…ôtons les œillères.

Pour compléter le post précèdent sur la mondialisation, je voudrais partager un article paru dans le Financial Times intitulé ‘Globalisation’s losers need support’.(de Michael Spence, Nobel d’économie et Danny Leipziger, vice président de la Banque Mondiale)
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Cet article nécessite un abonnement au journal, je vous en livre un résumé et mon analyse.

Ces deux économistes soulignent certains effets négatifs de la globalisation. La mondialisation génère une intégration globale des économies, mais les inégalités de revenues sont un corollaires de cette intégration et de la croissance. Si les revenues globalement augmentent, cette hausse est très inégale et certains en retirent de plus gros bénéfices.

Pour les pays les plus ‘développés’ (je n’aime pas ce terme) il convient de souligner que les inégalités ont deux origines:
- la globalisation
- l’évolution industrielle des pays, permis ou générée d’ailleurs par la globalisation. Les économie sont moins industrielles, les services explosent, le développement des technologies de l’information…. Tout ceci représente des chocs qui introduisent un biais dans les rémunérations aux dépends de certaines catégories de travailleurs et au profit d’autres.

La conclusion reste malgré tout que le coût du désengagement, du protectionnisme serait énorme et particulièrement pour les pays les plus pauvres. La solution serait dans l’utilisation des gains net a l’échange pour atténuer les inégalités et faciliter les transitions. Parmi les secteurs cités on retrouve:
- l’éducation
- le système de santé.

Je trouve cette analyse intéressante car elle est assez différente des visions monolithiques des années 90 sur le libre échange. Elle reflète le dilemme et les discussions qui ont lieu chez les démocrates américains et qui devrait prendre plus de place lors des primaires et des prochaines élections présidentielle en 2008.
Les conclusions de base restent.
- L’échange est globalement un bénéfice global pour les populations.
- Le protectionnisme est coûteux particulièrement pour le développement des pays les plus pauvres.
- Il existe des mécanisme d’ajustements et de convergence en économie ouverte.
Ce qui change c’est que devant la montée en puissance de la globalisation les économistes reconnaissent que les mécanismes d’ajustement sont trop lents et trop humainement coûteux.Ils ne renient pas l’ouverture, mais débattent des politiques de redistribution a mettre en place.
Je trouve cette évolution salvatrice car le dogmatisme parfois mis en avant pour critiquer les économiste fait place a un certain pragmatisme, tout en maintenant le cadre d’analyse et les outils..

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